« Les régimes autoritaires sont attirés par la simplicité. Ils considèrent la société comme une usine, un lieu où des directives imposées d’en haut dictent chaque mouvement. C’est un système où les rouages ​​sont interchangeables, où la main d’œuvre la moins chère produit des biens produits en série. C’est le mirage de l’efficacité auquel s’accrochent les esprits autoritaires, un moyen pour une classe dirigeante, souvent dépourvue de véritable compréhension, d’extraire les ressources des secteurs véritablement productifs de la société.

Mais la société, dans sa danse complexe d’interactions humaines, n’est pas une usine. Cette illusion de contrôle a un prix élevé : l’étouffement des erreurs. Les erreurs peuvent sembler indésirables, mais elles sont le creuset de l’innovation. Ce sont des faux pas qui ouvrent la voie à des idées disruptives. À mesure que les économies deviennent complexes, elles exigent des connaissances spécialisées.

Dans notre monde de spécialisation complexe, rares sont ceux qui peuvent véritablement saisir la situation dans son ensemble, et la micro gestion devient une entreprise futile. Pour favoriser une société véritablement prospère, notre seul espoir réside dans la création d’un espace de concurrence loyale et dans le développement de la confiance entre ses membres. Un système libre et démocratique garantissant les droits de propriété, un système judiciaire indépendant et des politiques transparentes constituent le fondement de la concurrence et de la confiance.

Prenons l’exemple de la Silicon Valley, un foyer d’innovation. Des titans comme Google ou Apple auraient-ils émergé s’ils étaient dirigés par des bureaucrates ? Ou Nvidia pourrait-il même exister sous l’emprise suffocante d’un Intel appartenant à l’État ? Comment la révolution de l’IA se serait-elle déroulée sans Google, Apple ou Nvidia ?

L’ironie est que gouverner une société ouverte coûte cher. C’est pourquoi la plupart des pays développés ont recours à la dette et à la manipulation monétaire pour soutenir leur État-providence. La nature labyrinthique des économies complexes rend une fiscalité efficace quasiment impossible. Ces gouvernements s’appuient alors sur des systèmes financiers complexes pour continuer à relever les plafonds de la dette, s’il en existe un.

Les pays en développement qui ne disposent pas des fondations nécessaires et qui tentent de gagner de l’argent à partir de rien, risquent de s’exposer au désastre ; c’est une recette pour l’effondrement de la monnaie et une inflation galopante.

L’innovation ne peut être contrainte.

L’innovation ne peut être contrainte. C’est comme essayer d’extraire le sang d’une pierre. Les récentes vantardises du PCC concernant « l’innovation » ne sont qu’une façade. Leurs « réalisations » ne sont souvent que de simples exploitations, mimétismes ou purs vols. « La véritable innovation nécessite une vision, une soif d’avenir et l’audace de remettre en question l’ordre établi. »

Les régimes autoritaires, avec leurs décrets imposés d’en haut, redistribuent souvent simplement les richesses aux copains politiques et aux chercheurs de rente. La culture chinoise, qui met l’accent sur le conformisme et le respect de l’autorité, n’engendre pas l’innovation. Même ceux qui ont des idées brillantes choisissent souvent le silence ou recourent à des manœuvres en coulisses pour affaiblir leurs rivaux. Le Mouvement du 4 Mai, malgré toutes ses promesses, n’a pas réussi à inculquer la démocratie et un esprit scientifique dans la nation. L’autorité reste vénérée, tandis que la pensée indépendante est étouffée.

Dans les sociétés autoritaires, la disparition de la liberté est une tragédie. Cela prive les individus de leur capacité de pensée critique, de discours rationnel et de recherche de la vérité. Même dans des cas moins extrêmes, cela favorise une culture d’autocensure, où les idées s’effacent dans l’ombre. Une société dépourvue de pensée indépendante est une société dépourvue de véritable innovation. »

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Par Magatte Wade

A propos de nous :

Institute for Economics and Enterprises est une Think Tank basé au Burundi qui une mission de produire une société basée sur les principes du libre marché, de l’Etat de droit et de la propriété privée

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