L’annonce du lancement des travaux pour le port sec de Kwala marque une avancée déterminante pour l’économie burundaise et pour la région de l’Afrique de l’Est. Le 12 juillet, Marie Chantal Nijimbere, ministre du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme, a affirmé que le port sec de Kwala devrait être opérationnel d’ici trois ans, soulevant ainsi des questions cruciales sur les impacts potentiels de ce projet. Point avec notre collègue Amos NGABIRANO, contributeur dans notre campagne KAZOZA KACU

 Le port sec de Kwala : Une solution pour réduire les coûts de transport et faciliter le commerce ?

L’opérationnalisation du port sec de Kwala promet de simplifier l’importation de marchandises pour les opérateurs économiques burundais, diminuant ainsi la nécessité de recourir au port de Dar-es-Salaam. Actuellement, plus de 90 % des importations burundaises transitent par ce port, générant des coûts de transport élevés et des délais prolongés. Comme l’a souligné Me Flory Okandju, Secrétaire Exécutif du Corridor Central, le lancement de la construction représente une étape cruciale dans l’intégration régionale, en améliorant les infrastructures de transport et en favorisant le développement des affaires dans la sous-région.

Les travaux de construction du port sec de Kwala se dérouleront en deux phases distinctes. La première phase concerne l’édification de la clôture du site, tandis que la seconde se concentrera sur la construction des infrastructures portuaires telles que les bureaux, les hangars, et l’installation des équipements. Bien que les défis logistiques, notamment les études de faisabilité pour la seconde phase, demeurent une préoccupation, la détermination à progresser est manifeste.

Tempus, Distantia et Sumptus : Quels Gains avec le Port Sec de Kwala ?

Dr. Ally Possi, secrétaire général adjoint du ministère des Transports de la Tanzanie, a souligné que ce projet illustre les relations harmonieuses entre le Burundi et la Tanzanie, visant à promouvoir le commerce et l’économie entre les deux pays. L’opérationnalisation du port sec de Kwala permettra de réduire les coûts de transport, de stimuler la croissance économique et d’offrir une capacité de stockage de plus de 30 000 conteneurs simultanément, soit 500 000 tonnes par an.

L’utilisation du port sec de Kwala permettra aux opérateurs économiques burundais de réduire les frais de stockage et d’éviter les complications liées aux retards au port de Dar-es-Salaam. Les conteneurs dépassant le délai de grâce de 14 jours au port de Dar-es-Salaam sont soumis à des frais supplémentaires appelés “demurrage”. Avec le port sec de Kwala, les utilisateurs bénéficieront de 60 jours pour desservir leur cargaison, réduisant ainsi les risques d’amendes et d’embouteillages.

L’accord de principe signé le 28 janvier 2022 à Bujumbura pour la construction des ports secs à Kwala et à Katosho témoigne de l’engagement de la Tanzanie à soutenir le développement économique du Burundi. Ces projets, situés respectivement à 80 km et à plus de 1400 km de Dar-es-Salaam, illustrent une vision stratégique visant à désengorger les ports existants et à améliorer l’efficacité logistique dans la région.

Ainsi, le port sec de Kwala représente une opportunité significative pour le Burundi de renforcer ses infrastructures de transport et de commerce. En surmontant les défis logistiques et en maximisant les avantages offerts par ce projet, le Burundi peut espérer une croissance économique durable et une intégration régionale renforcée. Les jeunes entrepreneurs et les opérateurs économiques doivent se préparer à tirer parti de cette nouvelle infrastructure pour dynamiser leurs activités et contribuer au développement économique du pays.

A propos de nous :

Institute for Economics and Enterprises est une Think Tank basé au Burundi qui une mission de produire une société basée sur les principes du libre marché, de l’Etat de droit et de la propriété privée.

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