Le vocable entrepreneuriat est en vogue aujourd’hui. C’est une chanson suspendue sur toutes les lèvres. Il est au centre des discours prononcés, des discussions menées, des recommandations formulées.  Il est apparenté, associé à la vision du pays 2040-2060. Et qui puis est, il est adressé en particulier à la jeunesse. D’où l’expression courante d’« entrepreneuriat des jeunes ». Comme si les enfants et les adultes n’entreprennent pas ! Mais qu’à cela ne tienne ! Entreprendre est une affaire de tout le monde. Point avec notre collègue contributeur de notre campagne KAZOZA KACU

En effet, l’entrepreneuriat des jeunes, au Burundi, marque actuellement une nouvelle ère, un siècle de renaissance pour eux. C’est le soleil qui se lève et éclaire l’avenir prometteur de la génération nouvelle.

Nonobstant, quand on parle de l’entrepreneuriat des jeunes, beaucoup entre eux ne voient directement que l’agriculture et l’élevage. Et évidemment, pas mal d’eux s’activent, entreprennent, fleurissent et s’en sortent victorieux. Ces exemples de réussite, mêlés aux discours d’incitation, poussent d’autres jeunes à embrasser la carrière quand bien même ils ne s’y sont pas profondément attachés. Juste pour tenter le succès des autres. Ainsi, pour une grande majorité de la jeune, entrepreneuriat égale l’agriculture et l’élevage.

Mais pas que l’agriculture et l’élevage.

Le domaine d’entrepreneuriat constitue un champ vaste et inépuisable.  Limitons-nous sur l’entrepreneuriat culturel et créatif. Un domaine constituant un appât qui attire la jeunesse. Mais, aveuglément, certains s’y immiscent par plaisir et loisir sans « peut être » savoir son caractère et potentiel de procurer du lucre.

Selon le blog fastercapital.com l’entrepreneuriat culturel décrit les processus dynamiques et créatifs de transformation des ressources culturelles en valeur économique. Il ne s’agit pas seulement de produire et de vendre des biens et services culturels, mais aussi d’innover dans de nouvelles façons de s’impliquer dans la culture, d’exprimer l’identité culturelle et de favoriser le changement social.

Ainsi, comme tout autre projet nécessite un bon plan d’action, cet entrepreneuriat a pratiquement besoin d’une bonne planification afin de, non seulement gagner des sous mais aussi hisser le secteur culturel burundais au rang des grandes nations créatrices, productrices et exportatrices des biens et services culturels compétitifs sur le plan régional et mondiale.

L’apport du gouvernement est plus que prépondérant

Pour marquer une réussite sans faille, le gouvernement du Burundi doit mettre la main dans la patte. Il doit d’une part mener régulièrement une campagne de détection de jeunes talents culturels pour un encadrement engagé dès le bas âge, les préparer pour une compétitivité à l’échelle internationale.

D’autre part, le gouvernement doit accélérer la mise en œuvre de la politique du droit d’auteur qui jusqu’ici reste théorique. Pour rappel, La loi 30 n° 1/021 du 30 décembre 2005 reconnaît la protection du droit d’auteur et des droits voisins au Burundi. C’est en 2011 que l’Office Burundais du Droit d’Auteur et des droits voisins (OBDA) a été institué pour l’application de la loi.

De surcroit, des organismes culturels tant nationaux qu’internationaux feraient mieux de soutenir l’entrepreneuriat culturel en emboitant le pas le PAEEJ et de la PASACC-Burundi qui ont donné un bon coup de main aux entrepreneurs culturels et professionnels.

A propos de nous :

Institute for Economics and Enterprises est une Think Tank basé au Burundi qui une mission de produire une société basée sur les principes du libre marché, de l’Etat de droit et de la propriété privée.

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