Burundi : Fixation des prix, un obstacle pour la réussite entrepreneuriale ?

Selon l’écrivain anglo-français Hilaire Belloc, le contrôle de la production des richesses est le contrôle de la vie humaine elle-même. A cet effet, la fixation des prix des produits de première nécessité au pays de Mwezi, à part qu’elle n’a jamais procuré des résultats escomptés, ses effets n’ont jamais été fructueux. Au lieu d’être efficace et juste pour tous, les résultats ont été mitigés car l’inflation, la démotivation, les pénuries et bien d’autres conséquences ont été surgies ; et ce, ralentit en retour l’engouement entrepreneurial surtout chez les jeunes qui veulent qui se lancer dans une activité entrepreneuriale. Point avec Guy Marie Eloi, Contributeur dans la Campagne Kazoza Kacu.
Dans son article scientifique le plus cité, « The Use of Knowledge in Society», l’un des vingt articles du 20e siècle les plus influents en économie, l’économiste libérale Friedrich Hayek établit son raisonnement important sur le rôle des prix dans une économie libre. Il précise que les prix visent à allouer des ressources rares et qu’ils nous informent sur les utilisations alternatives qu’on peut faire d’une ressource. Et ce système de prix, il ne peut pas être planifié ; les prix sont formés du bas vers le haut et non l’inverse.
Ce qui arrive quand les prix sont dictés…
Les prix contiennent donc des informations précieuses et, pour qu’ils jouent leur rôle de coordination des décisions des acteurs économiques, il faut un système décentralisé – soit un libre marché. Chaque fois qu’un individu découvre une nouvelle information, il influence les prix et génère une nouvelle manière d’organiser les ressources rares afin de maximiser le bien-être de tous. Puisqu’il est impossible d’imposer des prix par le sommet, toute tentative de planification mène à des inefficacités, des pénuries, des surplus, des carences et des échecs. Plus un planificateur planifie, plus ces échecs se multiplient et plus il doit resserrer son étau autoritaire.
Pour les producteurs agricoles, la fixation des prix les démotive car le prix de revient des cultures concernées/réglementées devient plus faible voire négative. Ainsi, à la prochaine saison, ces agriculteurs peuvent ignorer ou sous-estimer ces cultures et deviennent rares en conséquence.
Plus du contrôle économique handicape l’activité entrepreneuriale…
Si nous luttons pour avoir de l’argent c’est parce qu’il nous offre les possibilités les plus variées pour jouir des résultats de nos efforts. Dans la société moderne, les restrictions que notre pauvreté relative nous impose sont dues à la limitation de notre revenu. Beaucoup en sont venus à haïr l’argent comme le symbole même de ces restrictions.
Or, sous un régime de concurrence libre nous jouissons d’une liberté de choix nous permettant, si une personne se montre incapable de satisfaire nos désirs, de nous adresser à une autre. Mais si nous devons nous adresser au détenteur d’un monopole, nous sommes à sa merci. Et, bien entendu, l’autorité qui dirige tout le système économique constitue le monopole le plus puissant qu’on puisse imaginer. Cette autorité n’exploitera pas, probablement, son pouvoir de la même façon que ferait un trust privé. Elle ne cherchera pas à obtenir le maximum de gain financier, mais disposera du pouvoir souverain de décider ce que nous recevrons et à quelles conditions nous le recevrons. L’autorité centrale déterminera non seulement le genre et la quantité des biens à distribuer, mais réglementera leur répartition selon des régions et des groupements de populations, se réservant, au besoin, la possibilité d’une discrimination entre différentes catégories de gens. Elle pourrait réglementer de la même façon la jouissance des services publics, du droit de déplacement, etc.
Alors en tant que consommateurs, nous agirons dans notre vie quotidienne selon les désirs de l’autorité ; il en sera de même pour nous en tant que producteurs. Ces deux aspects de notre existence sont inséparables. Nous passons une grande partie de notre vie au travail qui détermine en même temps notre milieu social et nos fréquentations. Par conséquent, la liberté de choisir notre travail est probablement plus importante pour notre bonheur que la liberté de dépenser à notre guise pendant nos loisirs et cela a un impact significatif sur toute activité entrepreneuriale qu’on entreprend.
Enfin, seul le marché fixe et règle lui-même les prix et comme Roosevelt l’a dit, un programme dont la thèse essentielle est non pas que le système de l’entreprise libre et du profit a échoué dans notre génération, mais qu’il n’a pas encore été essayé. Ce qui est le cas au pays de Mwezi. Réessayons alors le système du libre marché pour mieux avancer l’agenda du Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060.
A propos de nous:
Institute for Economics and Enterprises est une Think Tank basé au Burundi qui une mission de produire une société basée sur les principes du libre marché, de l’Etat de droit et de la propriété privée.
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