Burundi : Hausse généralisée des prix sur un fond de pauvreté, pourrait-elle conduire dans une impasse économique ?
Au Burundi, l’année 2023 est marqué la hausse exhaustive des prix sur les produits stratégiques, atteignant 32% pour les produits à base du pétrole, elle culmine à 49% pour les denrées alimentaires et plus de 300% pour certains services publics. Faut-il se demande les étiologies profondes et l’impact économique de cette inflation? Analyse avec notre collègue Edgard Mugenzi
Le deuxième semestre de cette année correspond avec l’approbation d’une somme colossale de 3 952,9 milliards BIF par l’hémicycle de KIGOBE qui servira de portefeuille pour l’exercice budgétaire 2023-2024, contre 2 392,3 milliards BIF du budget précédent, soit un accroissement de 65,23% ; avec un déficit de 728,9 milliards BIF. Pour combler ce déficit, le projet de budget prévoit le financement extérieur net s’élevant à 148, 1 milliards BIF et le financement intérieur net de 580, 8 milliards de BIF, soit dans les impôts et taxes.
Ascension fiscale dans un tableau de baisse de revenus
C’est une réalité cousue de fils de blancs, les obligations fiscales ne cesse d’aller crescendo. À titre d’exemple, la location d’une boutique dans le marché publique de RUVUMERA vient de passer de 110 000 BIF à 600 00 BIF, soit une flambée d’environ 600% et plusieurs services ont rehaussé le prix.
Pour BARICAKO Jean Claude, un économiste politologue, la hausse des taxes et impôts a nécessairement engendrée une baisse des revenus intérieur. « Quand les taxes montent, certains investisseurs ont tendances de se retirer du marché, sous peine de faillites ou bien ils augmentent le prix. Dans le contexte du Burundi ou le salaire ne décolle pas dans le contexte de pauvreté extrême, la survie de la population locale est condamnée au pilori. » Explique-t-il.
La production et un climat d’affaire favorable avant tout !
La surtaxation sur les produits et services ne fait que mettre à genou le développement. Pour gonfler les caisses nationales, il faudrait plutôt miser sur l’augmentation de la production intérieure et des produits exportés ; tout en mettant en place des mécanismes d’échanges favorables pour tous. « Lorsqu’il y a plus des produits sur le marché, les prix baissent par eux même et lorsque les mécanismes d’échanges sont efficaces et favorables, il devient facile d’y investir plus de capitaux afin de faire le maximum de revenus en exportant plus de produits et le salaire internes augmente par ricochet »,suggère BARICAKO.
À mon humble avis, pour libérer le pays des tambours de cette récurrence de la flambée des prix, il faut que les politiques et les mécanismes de production et d’offre des services s’inspire des principes de la liberté économiques et du libre marché. De ce fait, le Burundi aura la chance d’agrandir le menu des produits exporté, de participer activement dans la zone de libre-échange économique pour rapatrier plus de revenus au lieu de capturer le peu de revenus du petit investisseur lambda vers le glouton fiscale.
Partager ce contenu:
Leave a Reply