Burundi : Seul le libre change et la libre entreprise peut résoudre le problème du sucre
Dans ces jours, on remarque une carence absolue du produit fini de la canne à sucre. Pour l’I.E.E, seule la libre entreprise et la stumulation des importantions du sucre peuvent être des solutions durables pour ce problème
Dans ces jours, on remarque une carence absolue du produit fini de la canne à sucre. Dans certaines alimentations visitées au Nord du pays, si on parvient à trouver ce produit, le prix gravite entre 2800 Fbu et 3000 Fbu. Cette tendance à « spéculer » pratiquée par certains commerçant de ce produit fait beaucoup de lamentations à plusieurs consommateurs. « Je ne comprends pas pour nous achetons le sucre à ce prix, une différence de 500 Fbu est une perte pour moi, oui une grande perte, peut-être que ces commerçants nous volent ». S’inquiète un acheteur du sucre. Interrogé sur la cause de cette hausse du prix, un vendeur du sucre nous répond que ce n’est pas de leur faute. « Par exemple, nous ne pouvons pas nous procurer de la quantité du sucre selon nos besoins et nos volontés, un grossiste nous approvisionner une fois la semaine, si tu n’es pas là ou si tu n’as pas de l’argent ce jour tu attends l’autre jour de la distribution ». Dans un point de presse animé le 03 Février 2020 ; la SOSUMO reconnait cette situation, « nous avons entendu parler de ces prix inexpliqués du sucre, a déclaré l’Administrateur Directeur Général de la SOSUMO, ce pendant les prix reconnus par la SOSUMO n’a pas changé et d’ailleurs les performances de la société ont suivi le même rythme dans ces 12 derniers mois », a souligné l’ADG. Donc cela peut être le résultat des décisions des « opportunistes » et/ou « spéculateurs » de certains distributeurs de ce produit.
Décision qui ne résout rien
Parmi les solutions appliquées par la SOSUMO pour tenter de remédier à cette tendance de spéculation et/ou d’opportunisme, il y a la « révision de la liste de distributeur pour en soustraire ceux qualifiés d’opportunistes, donner à certaines alimentations le droit de s’approvisionner directement de la SOSUMO et aussi limiter la quantité du sucre livré à ses clients. Ceux qui ont droit à des quantités supérieures à quatre tonnes devront s’approvisionner en deux temps par quinzaine. » (à lire ici) A voir toutes ces solutions proposées, nous constatons qu’elles visent à réduire « la liberté de choisir » pour les consommateurs. Elles contraignent ces derniers à accepter les fournisseurs qui leurs sont imposés sur le marché et aussi acheter une certaine quantité à une période donnée. Ces décisions vont à l’encontre du choix individuel, notamment celui du consommateur et par conséquent donnent plus du pouvoir monopoliste à certain groupe de fournisseurs qui peuvent continuer à abuser de leur pouvoir dans le but de plus « spéculer ».
Meilleur solution
Dans une société où tout repose sur les décisions individuelles, la compétence et la concurrence sont les meilleurs outils pour améliorer la qualité de vie des individus. La compétence tout comme la concurrence peuvent être incitées de manière interne et externe. De l’intérieur, avec l’hypothèse que la SOSUMO est plus performante. Si cela est une « réalité », elle devrait stimuler ces deux qualités en laissant tous les distributeurs le désirant d’entrer dans la chaine de la distribution du sucre. Il faut mettre plus de quantité sur le marché pour parier aux « spéculations » de certains distributeurs via la politique du libre marché. De l’extérieur avec l’hypothèse que la SOSUMO n’est pas performante. Si la première hypothèse n’est pas vérifiée, c’est-à-dire que la hausse du prix du sucre n’est pas due aux « spéculations » des distributeurs, plutôt de sa rareté sur le territoire national. Des économistes s’entendent que « plus un bien se raréfie, plus il se renchérit ». Donc la politique de rendre le sucre plus rare ne peut pas résoudre le problème, au lieu de cela, il faut chercher à le rendre plus abondant sur le marché. Pour se faire, il est impérativement nécessaire de stimuler les autres sociétés et/ou entrepreneurs de se lancer dans la production de ce produit et/ou ouvrir les frontières pour les importations des quantités manquantes car les faits montrent que cette société seule ne peut pas satisfaire des besoins en sucre de la population en pleine augmentation.
Donc le Burundi devrait encourager la libre entreprise dans la chaine du sucre et aussi chercher à appuyer la seule société sucrière burundaise par des importations
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