Pourquoi les nations échouent ?
Pourquoi les nations échouent-elles ? Il s’agit d’une question très intéressante. Qui ne voudrait pas connaître la réponse ? C’est pour cette raison que je voulais savoir pourquoi. Pourquoi l’Europe occidentale, l’Amérique du Nord et le Japon sont-ils riches et plus prospères que les pays d’Afrique subsaharienne, d’Amérique du Sud et d’Asie du Sud ? Les nations échouent-elles en raison de leur géographie ? De leur culture ? De l’ignorance ? Ou parce que les Européens sont plus intelligents que les habitants des pays pauvres ? Pas du tout. Les auteurs du livre ne croient pas à ces théories. Bref aperçu avec notre Directeur Lambert Nduwayezu
Théories qui ne tiennent pas
Les auteurs du livre affirment que si la géographie, la culture ou le climat ont joué un rôle dans la pauvreté et la prospérité des nations, il ne devrait pas y avoir de différences entre la Corée du Sud et la Corée du Nord. Les deux pays sont si proches, séparés par une frontière juste, et pourtant si différents. La Corée du Sud est riche, prospère, avec de meilleurs niveaux de vie, d’éducation et de soins de santé. En revanche, la Corée du Nord est tout le contraire, souffrant de la pauvreté et de la dictature.
Alors, si ce n’est pas la géographie, la culture et l’ignorance, qu’est-ce qui conduit les pays à la prospérité ou à la pauvreté ? Ou pourquoi les nations échouent alors ?
Institutions inclusives Vs Institutions extractive
Oui. C’est là où se trouve le cœur du livre : Institutions économiques et politiques inclusives et institutions économiques et politiques extractives. Les pays riches, démocratiques, économiquement sains et stables ont des institutions inclusives tandis que les pays pauvres, instables, absolus ou dictatoriaux ont des institutions extractives.
Les institutions inclusives impliquent le pluralisme, une participation politique plus large et des opportunités économiques pour tous dans la société, elles permettent l’innovation, l’esprit d’entreprise, les droits de propriété, l’état de droit, la concurrence et la responsabilité des dirigeants. Les démocraties occidentales en sont un exemple.
D’autre part, les institutions extractives maintiennent le pouvoir d’une élite restreinte aux dépens de la société. Les régimes absolutistes et répressifs prospèrent sous ce modèle. L’élite restreinte maintient des monopoles économiques pour s’enrichir, les gens ordinaires n’ont aucun droit de propriété privée, aucune participation politique et aucune opportunité économique. L’élite contrôlante n’aime pas le changement, car son pouvoir serait menacé par la destruction créatrice. Elle résiste donc aux institutions inclusives qui pourraient prendre racine et conduire à la démocratie.
Les exemples sont les monarchies absolues européennes de l’époque et les monarchies ottomanes, les pays subsahariens et les pays d’Asie du Sud d’aujourd’hui. Les monarchies européennes ne sont devenues prospères que lorsqu’elles ont renoncé aux institutions économiques et politiques extractives aux 18e et 19e siècles et se sont progressivement dirigées vers des institutions inclusives et la démocratie.
Les pays dotés d’institutions extractives n’encouragent pas l’innovation et le changement car l’élite étroite préfère le statu quo et résistera toujours au changement. L’empire ottoman a interdit la presse écrite, l’empire austro-hongrois et la monarchie russe ont résisté aux chemins de fer et à la révolution industrielle, de peur de perdre leur pouvoir si l’innovation et la révolution industrielle étaient adoptées. Parce que l’innovation et le changement bouleversent toute la société et entraînent une destruction créatrice. C’est pourquoi ils sont restés derrière ceux qui ont adopté la révolution industrielle et l’innovation.
Les auteurs ont fait des recherches pendant 15 ans pour écrire ce livre. En commençant par la révolution néolithique, il y a environ 10 000 ans, jusqu’au 21e siècle. Ils ont découvert que les institutions économiques et politiques inclusives étaient la clé de la prospérité des nations, et non la géographie, la culture ou l’ignorance, mais que les institutions faisaient la différence. Comme l’illustre l’exemple de la Corée du Nord et du Sud. Alors que les institutions économiques et politiques extractives ont conduit à l’absolutisme, à la pauvreté et à l’effondrement des pays. Comme l’illustre la Sierra Leone d’aujourd’hui, un pays d’Afrique occidentale.
Bref, fondé sur l’histoire institutionnelle du monde du point de vue de l’économie politique, j’ai trouvé ce livre très convaincant. C’est un livre lourd en termes de pages mais facile et divertissant à lire. Il est très cohérent avec des arguments convaincants. Il ne laisse aucune partie du monde ou de l’histoire intacte de manière générale. Les auteurs abordent l’empire romain, les cités-États mayas, l’empire ottoman, les empires africains, les empires européens et jusqu’aux États-nations pour prouver leur point de vue. Je vous recommande de lire.
Apropos de l’Institute for Economics and Enterprises:
Institute for Economics and Enterprises un Think Tank basé au Burundi qui une mission de produire une société basée sur les principes du libre marché, de l’Etat de droit et de la propriété privée
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