Qu’est-ce que l’échange selon Fréderic Bastiat ?
Bastiat était un journaliste, économiste puis homme politique français, Frédéric Bastiat (1801-1850). Aujourd’hui, il est souvent considéré comme l’un des pionniers du libéralisme, qu’il qualifie de système fournissant « l’harmonie des intérêts ».
Il est farouchement opposé au protectionnisme. Il accuse les barrières commerciales d’entretenir des prix élevés, ce qui a pour conséquence de ne pas stimuler l’activité économique et la concurrence et de brider la progression du pouvoir d’achat. Il critique avec virulence toute intervention de l’Etat qu’il considère comme étant « la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde ». Il estime que la richesse bénéficie à tous, « Le profit de l’un est le profit de l’autre ». Signalons qu’aujourd’hui, on qualifierait ce système de relation liée à cet effet de relation comme relation « gagnant-gagnant ».
Sa vision sur l’échange
En lisant les œuvres complètes de Fréderic Bastiat, Tome 2, nous pouvons comprendre ce que Fréderic Bastiat pensait sur l’échange et la conséquence dans sa privation. Je vous présente l’extrait du texte :
“L’échange est un droit naturel comme la propriété. Tout citoyen, qui a créé ou acquis un produit, doit avoir l’option ou de l’appliquer immédiatement à son usage, ou de le céder à quiconque, sur la surface du globe, consent à lui donner en échange l’objet de ses désirs.
Le priver de cette faculté, quand il n’en fait aucun usage contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs, et uniquement pour satisfaire la convenance d’un autre citoyen, c’est légitimer une spoliation, c’est blesser la loi de la justice.
C’est encore violer les conditions de l’ordre, car quel ordre peut exister au sein d’une société où chaque industrie, aidée en cela par la loi et la force publique, cherche ses succès dans l’oppression de toutes les autres.
C‘est méconnaître la pensée providentielle qui préside aux destinées humaines, manifestée par l’infinie variété des climats, des raisons, des forces naturelles et des aptitudes, biens que Dieu n’a si inégalement répartis entre les hommes que pour les unir, par l’échange.
C’est contrarier le développement de la prospérité publique, puisque celui qui n’est pas libre d’échanger, ne l’est pas de choisir son travail, et se voit contraint de donner une fausse direction à ses efforts, à ses facultés, à ses capitaux et aux agents que la nature avait mis à sa disposition.
Enfin c’est compromettre la paix entre les peuples, car c’est briser les relations qui les unissent et qui rendront les guerres impossibles, à de les rendre onéreuses.”
Extrait des œuvres complètes de Fréderic Bastiat, Tome 2
Le libre échange a beaucoup des avantages dans la promotion de l’esprit d’entreprise et la stimulation de la croissance économique des pays. Si les décideurs politiques qui souhaitent en finir avec la pauvreté dans leurs pays en fait la promotion, nous sommes conscients que la grande partie de la population verront leurs vies améliorées et sortiront de leur pauvreté absolue.
A bon entendeur, Salut
Par Lambert Nduwayezu, Fondateur de l’Institute for Economics and Enterprises
Partager ce contenu:
Leave a Reply